Impact de la randonnée sur la santé des genoux
Marcher sur un sentier cabossé, c’est exposer les genoux à des forces quintuplées par rapport à la promenade urbaine. Les avis s’entrechoquent selon l’âge, l’état du cartilage ou la fréquence des sorties. Pourtant, la recherche s’accorde sur un point : pratiquer régulièrement, même avec de l’arthrose, peut atténuer la douleur si l’on respecte certaines règles précises.
Ce qui piège le plus souvent : négliger le matériel ou bâcler l’échauffement. S’aventurer sans entraînement adapté, forcer sur la descente ou zapper le renforcement musculaire, c’est ouvrir la porte aux douleurs chroniques. Pourtant, avec des conseils ciblés, les genoux peuvent être préservés sur le long terme.
Plan de l'article
Randonnée et genoux : pourquoi la douleur n’est pas une fatalité
Impossible de nier la réalité : les genoux encaissent, surtout dans la pente, où la rotule subit des pressions considérables. Douleurs à l’avant, gênes après l’effort… Le fameux syndrome rotulien n’épargne pas grand monde. Plus tard, l’arthrose s’invite, usant peu à peu le cartilage. Pourtant, parcourir la montagne ne condamne pas à la souffrance. Le liquide synovial, cette huile interne, protège l’articulation : il faut veiller à bien s’hydrater et à échauffer les muscles avant de partir.
Quand la douleur s’installe, plusieurs coupables sont possibles : syndrome rotulien, ménisque abîmé, tendinite… Pour limiter les dégâts, il s’agit de bien mesurer la contrainte imposée à l’articulation. Des travaux récents le rappellent : même en cas d’arthrose, la marche reste possible. Il suffit d’ajuster la durée, de réduire le dénivelé et de progresser sans brûler les étapes. Soyez attentif aux signaux du corps, adaptez le rythme.
Voici les principales situations à connaître pour mieux identifier et anticiper les douleurs :
- Le syndrome fémoro-patellaire se trahit par une gêne en descente, ou au terme d’une longue journée sur les sentiers.
- Le cartilage agit comme un bouclier : s’il s’use, la douleur peut apparaître, mais l’activité modérée stimule sa réparation.
- Des études récentes l’attestent : la randonnée, pratiquée de façon adaptée, entretient la mobilité et freine l’évolution de l’arthrose.
Mieux vaut prévenir que réparer : soigner la technique, renforcer la musculature, rester à l’écoute des articulations. La randonnée, oui – à condition de respecter la mécanique du corps.
Quels réflexes adopter pour protéger ses genoux, même en cas d’arthrose ou de fragilité articulaire ?
L’enjeu : adapter sa pratique pour ménager des genoux fragilisés, qu’il s’agisse d’arthrose ou de cartilage abîmé. Utiliser des bâtons de randonnée, par exemple, permet de réduire d’un quart l’impact sur les articulations tout en sécurisant la progression sur terrain instable. Miser sur des chaussures légères, dotées d’une semelle absorbant bien les chocs, diminue le transfert de vibrations au genou et limite les blessures.
Le renforcement des muscles de la cuisse, notamment les quadriceps et les ischio-jambiers, reste prioritaire. Ce duo musculaire stabilise la rotule et amortit les contraintes en descente. Les fessiers et les rotateurs de hanche, souvent négligés, jouent aussi un rôle de soutien. Prévoir des séances de renforcement musculaire en dehors des sorties prépare le corps à l’effort.
Veiller à une hydratation régulière avant, pendant, après la marche : le liquide synovial, essentiel pour la lubrification, dépend en grande partie de ce réflexe. Du côté de l’alimentation, manger équilibré et, si besoin, recourir à des compléments (glucosamine, chondroïtine, collagène) aide à préserver les articulations.
En cas de douleur soudaine ou de genou qui enfle, mieux vaut lever le pied, appliquer du froid et s’accorder une pause. L’utilisation temporaire d’une genouillère ou d’un strapping peut rassurer et stabiliser l’articulation, surtout lors de passages techniques ou très pentus.
Erreurs fréquentes et conseils concrets pour randonner sans douleur au genou
La plupart des randonneurs négligent la préparation physique spécifique. Renforcer quadriceps et ischio-jambiers : voilà une étape trop souvent oubliée. Or, sans ce rempart musculaire, les genoux subissent de plein fouet les contraintes, particulièrement en descente où la pression s’intensifie.
Le choix des chaussures, lui aussi, pèse lourd dans la balance. Chaussures trop raides ou trop vieilles : c’est le risque assuré de douleurs sur les sentiers accidentés. Optez pour des modèles étudiés pour la randonnée ou le trail, à la fois légers et bien amortis. Ils absorbent les chocs et sécurisent le pas sur les passages difficiles.
Un autre facteur à ne pas négliger : le poids, qu’il provienne d’un sac trop chargé ou d’une surcharge pondérale. Plus la charge augmente, plus la pression sur les articulations grimpe. Adapter son équipement, alléger le contenu du sac, choisir une distance raisonnable selon sa forme : autant de gestes qui font la différence.
Enfin, la technique en descente mérite précision. Dévaler tout droit, jambes rigides, use rapidement cartilage et ménisques. Fléchissez légèrement les genoux, ralentissez, misez sur les bâtons de marche pour répartir la charge. Ce réflexe simple protège l’articulation et prévient l’apparition de douleurs fémoro-patellaires ou de syndrome rotulien.
La prochaine fois que vous attaquez un sentier, rappelez-vous : chaque pas compte, et la façon dont vous préparez vos genoux aujourd’hui façonnera vos randonnées de demain.
